Emeline« Si on faisait un jeu? » Cette phrase suscite invariablement le même engouement chez votre enfant. Les jeux de société l’enchantent, les jeux de console le captivent, les jeux sportifs l’enthousiasment. Pourquoi ? Parce qu’il peut gagner.
Motivation et devoirs : comprendre le système de récompense
Lorsqu’un humain planifie une tâche, il est capable d’en anticiper l’issue et donc d’en retirer, au préalable, une satisfaction. Cela est d’autant plus vrai s’il sait qu’il va être en situation de réussite. Le système de récompense (ou système hédonique) dans notre cerveau s’active donc avant même que l’action soit effectuée. Si, en plus, il y a une récompense (renforçateur) à la clé, la motivation entre en jeu pour obtenir cette récompense. Ce système s’enrichit d’une troisième composante qui est le lien entre un apprentissage et un renforçateur : la récompense est associée à un bon comportement ou à une bonne réponse.
Quand l’apprentissage devient ludique
Les jeux vidéos ont très bien intégré ce système dans leur conception. Leur pouvoir de captation vient en partie du fait que le joueur voit directement le résultat de ses actions et de ses choix. Les jeux dédiés aux apprentissage qui sont disponibles en ligne utilisent ce même principe : une réponse, une correction immédiate (ou feed back), ce qui a pour effet de garder captive l’attention de l’enfant. Alors pourquoi ne pas en faire autant pour stimuler la motivation sur le temps des devoirs ? Les apprentissages systématiques sont ceux qui sont le plus susceptibles de correspondre à ce procédé : mots de dictée, tables de multiplication, conjugaison… Faites en sorte, lorsque vous travaillez ces domaines avec votre enfant, de créer un mini enjeu.
Faire gagner des points pour susciter l’engagement de votre enfant
Cela peut être très simple : accorder un cœur pour chaque bonne réponse, donner un jeton, retourner une carte…du moment que le code est valorisant et ludique pour l’enfant.
On peut aussi créer un challenge : par exemple, j’ai imaginé pour les mots de dictée, une sorte de pendu à l’envers. En effet, à chaque mot juste (la maîtresse en donne toujours 10 à apprendre), je dessine une partie du corps d’un bonhomme bâton, ainsi que son visage souriant (8 mots justes), et pour qu’il ait son chapeau pointu pour aller à la fête, les deux derniers mots doivent être justes aussi. Je vous assure que la motivation de mon fils de 7 ans était à son comble. Quel plaisir de voir le bonhomme partir à la fête avec son chapeau pointu ! Pour les plus grands, on peut imaginer un système de vie comme dans les jeux vidéos, où l’on perd des points de vie à chaque erreur et où l’on peut en regagner en relevant des défis.
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