« As-tu des devoirs pour demain? » est potentiellement LA phrase qui peut faire dégénérer une fin de journée. Fatigué par toute une journée de classe, la plupart du temps assis, votre enfant a naturellement beaucoup de mal à fournir ce surcroît d’efforts à une heure de moindre vigilance.
Prendre en compte les besoins de votre enfant
A quatre-heure et demie, votre enfant se sent libéré du carcan de sa journée de classe. Si c’est possible, permettez-lui de se défouler dans un jardin ou faites une petite ballade avec un arrêt goûter avant de rentrer à la maison. Lorsque les jours se refroidissent et que rester debout à regarder votre enfant s’ébattre ne vous tente plus guère, rentrez chez vous et laissez un temps de jeu ou proposez un jeu de société. Le temps entre la sortie d’école et le temps de devoirs ne devrait pas excéder une heure, afin de pouvoir préserver la motivation de votre enfant et garder le temps nécessaire à toutes les autres activités (toilette, repas, histoire du soir….).
Le goûter proposé devra aussi participer à cette restauration de fin de journée. Ce créneau horaire se prête bien, en chronobiologie, à la consommation de produits sucrés. Cela tombe bien, votre enfant adore ça ! Attention cependant à la qualité nutritionnelle de cet encas ! Un fruit, avant toute chose, puis des glucides de bonne qualité. Pour ma part, j’évite désormais au maximum les biscuits du commerce, et je propose régulièrement à mes enfants le goûter de mon enfance : pain et carreaux de chocolat ! L’idéal étant le pain complet et le chocolat noir, éventuellement accompagné de beurre. Simple à préparer et toujours accueilli avec plaisir ! Les gâteaux industriels sont trop gras, trop sucrés, sur emballés et l’alimentation est un des éléments participants à une scolarité épanouie.
Le temps de devoirs : deux possibilités
Mon enfant a des devoirs
Après avoir consulté ensemble le cahier de texte ou l’agenda à l’heure fixe que vous avez déterminé au préalable (par exemple 17h30), votre enfant s’installe à son bureau ou à la table familiale avec le matériel nécessaire. L’âge et le tempérament de votre enfant vont déterminer votre degré d’implication. Jeune ou peu autonome, votre enfant a besoin que vous soyez proche physiquement pour lui expliquer ou le rassurer. Plus âgé ou indépendant, il vous suffira de superviser le début et la fin de la séance. Ce temps va varier en fonction de la quantité de devoirs mais je vous conseille de ne pas dépasser 20 minutes en CP, 30 minutes en CE1/ CE2/ CM1, 40 minutes pour les CM2. En effet, le temps de concentration de votre enfant a une limite et si les devoirs ne sont pas réalisés au delà de ce temps, cela signifie que la quantité de devoirs est trop importante ou que votre enfant a besoin de reprendre la notion. Dans les deux cas, il faudra en parler avec l’enseignant(e).
Mon enfant n’a pas de devoirs ou il a besoin d’un cadre plus régulier
Vous pouvez décider également, que devoirs ou non, votre enfant devra travailler quotidiennement pendant une durée déterminée pour installer une habitude de travail.
Le temps imparti peut-être le suivant : 20 minutes pour les CP/ CE1, 30 minutes pour les CE2/ CM1/ CM2 (voire 45 min en fin de CM2) en moyenne.
Si votre enfant n’a pas de devoirs, c’est l’occasion de faire des jeux pédagogiques, des révisions sous forme de manipulation (voir la boîte à outils) ou de lui proposer des exercices complémentaires. Le commerce regorge de cahiers d’exercices qui suivent les programmes. Mais attention ! C’est à vous de savoir, par des conversations régulières avec votre enfant, par la consultation des cahiers, où il en est du programme pour lui proposer les exercices appropriés, qui ne sont pas forcément dans l’ordre du cahier. Plus votre enfant va grandir, plus il va pouvoir participer à l’élaboration de ces séances en vous indiquant les exercices dont il a besoin.
Veillez à bien respecter le temps que vous avez fixé, afin d’établir un climat de confiance. Pas question de rajouter « un exercice pour la route » à votre enfant sous prétexte qu’il a fait tout son travail sans rechigner !
On finit ce qu’on a commencé
La fin des devoirs se doit aussi d’être structurée. Les devoirs faits doivent être barrés à la règle ou surlignés, les cahiers et le matériel rangés. Le cahier de liaison est consulté et éventuellement signé (voir Ouvrez le cartable de votre enfant). Il s’agit de clore cette partie de la journée pour ne plus y revenir et vous permettre d’aborder la soirée en toute sérénité.
Je pense que la constance est le maître-mot d’une séance de devoirs réussie : s’astreindre à commencer tous les jours à la même heure, avoir le matériel sous la main, se tenir disponible pour son enfant est le meilleur moyen pour prévenir les éventuelles résistances de votre enfant. Il faut savoir que la mise en place d’une routine efficace, initiée au CP, peut prendre plusieurs mois, voire plusieurs années! L’adaptation de la famille aux contraintes scolaires se fait sur la durée et il ne faut surtout pas se décourager, au contraire. Ce qui paraît laborieux aujourd’hui sera un véritable tremplin d’autonomie pour votre enfant plus tard.